• p.1 > Étudier la Première Guerre mondiale, un devoir de mémoire pourquoi faire ?

    Étudier la Première Guerre mondiale participe au devoir de mémoire. Le devoir de mémoire qui sert à commémorer, à sensibiliser les gens pour éviter de commettre les mêmes erreurs. Les soldats se sont battus pour nous et il ne faut pas les oublier. Apprendre la Première Guerre mondiale permet de faire comprendre aux jeunes d'aujourd'hui que "la Première Guerre mondiale ne fut pas une petite guerre de rien du tout". Les conditions de vie et des combats étaient atroces, horribles. Etudier et commémorer le souvenir de la Gande Guerre sert aussi à montrer les dures réalités comme celles des fusillés pour l'exemple, les douteuses stratégies des états-majors qui ont tout compte fait sacrifié une grande partie de la jeunesse d'Europe, remplissant les coeurs des familles (parents, veuves, orphelins) de douleurs, les injustices. Cela sert aussi à comprendre les changements d'après-guerre. Et enfin, cela fait partie tout simplement de l'histoire de notre pays."

    Wen Hélène, élève de 1ère S2

      

    l Nous avons étudié la Première Guerre mondiale en 1ère car c’est une question du programme mais approfondir l’étude de la Première Guerre mondiale en se focalisant sur la contribution particulière de la Guyane fut intéressant car c'était déjà un petit challenge, faute de temps. Intéressant aussi parce que nous vivons en Guyane, que nous sommes Guyanais. Ce thème nous a permis de mieux connaître le conflit ; surtout les efforts et les souffrances supportées par les combattants sur les différents fronts mais aussi les difficultés des civils à l’arrière. A cet effort, les Guyanais ont participé, certes modestement mais, à part quelques exceptions, dans un grand élan patriotique mêlé aussi à de la résignation vu qu'en même temps ils ne pouvaient pas faire autrement. 

    l Étudier la Première Guerre mondiale et notamment du point de vue de la Guyane, c'est comme faire un devoir de mémoire dans la mesure où les combattants sur les fronts et les populations civiles des Etats belligérants, à l’arrière, ont supporté d’importantes souffrances quasi inimaginables de nos jours. Le devoir de mémoire s'impose aussi parce que les morts de la « génération de feu » ont été en quelque sorte des victimes "sacrifiées" au nom du nationalisme, de l’impérialisme par les élites militaires et les états-majors; l'un des principaux buts de guerre de la nation française étant de récupérer l'Alsace et la Lorraine (les "provinces perdues").           

    Certaines réalités de cette guerre, l'incompétence des états-majors, le fossé entre eux et les soldats sur les fronts, tout cela, le film de Stanley Kubrick, « Les sentiers de la gloire » que nous avons vu cette année le montre. Ce film est une habile critique de l'incompétence d'une partie de l'état-major (dans les deux camps d'ailleurs) mais aussi de l'injustice de cette guerre notamment lorsqu'il s'agit des fusillés pour l'exemple comme le furent ceux de Vingré. Il est bon de commémorer la guerre pour se rapprocher d’une certaine manière de ces soldats souvent anonymes morts et qui pourtant ont réussi divers actes de bravoure comme le firent les poilus guyanais pendant une guerre qu’on pourrait même qualifier d’absurde. 

    l Pour ce qui concerne plus spécifiquement la Guyane, il faut bien souligner le fait que les morts de la Guyane durant la Grande Guerre ne sont pas morts pour rien car ce fut une grande occasion pour eux de rappeler leur attachement à la mère patrie et qu’ils étaient bien français malgré certains préjugés à leur égard et certains complexes. 

    l La Guyane et les soldats guyanais ont contribué comme toutes les parties de France à l’effort dans une guerre totale. Certes, la participation de la Guyane comme celle des trois autres « vieilles colonies » est particulière et modeste mais les Guyanais font partie des 600 000 coloniaux qui ont été mobilisés pour le conflit - même si tous n'ont pas été envoyés au front -, sans compter les travailleurs. 

    l Malgré une mobilisation relativement tardive qui est effective qu’à partir de 1915, environ 280 Guyanais venant de pratiquement toutes les communes* ont payé l’impôt du sang entre 1914 et 1918. 

     

     

     

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

    NB : ont collaboré pour la réalisation de ce blog : Ferdinand Stessy, Lecoche Liane, Wen Hélène, Harsingh Cristella, Freckhaus Fiona, Denoe Cristela, Tanga Assaïta. Élèves de 1ère S2 du lycée Léon-Gontran Damas.