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    II] Les Guyanais et la Guyane dans la Première mondiale

    1- L'expérience combattante des soldats guyanais.

     

    A) Une mobilisation organisée à la hâte

    l Malgré la loi de 1913 et une première tentative d'incorporation de soldats guyanais avant la guerre qui s'était globalement soldée par un échec (NB: l'expérience avait surtout montré les "faiblesses physiques", la "faible valeur militaire" et le "manque d'intelligence" des soldats guyanais aux dires des supérieurs...et par conséquent beaucoup de difficultés d'adaptation. La plupart étaient retournés dans leur foyer ou avaient "atterri" en Afrique), il a fallu attendre mars 1915 - dans le contexte d'un conflit qui s'éternisait et nécessitait d'importants besoins en hommes sur divers fronts - pour que les premiers conscrits guyanais s’embarquent sur des  paquebots à destination de Saint-Nazaire, en passant d’abord par Fort-de-France pour récupérer les soldats guadeloupéens et martiniquais.

    l Les soldats ont été mobilisés à la hâte avec très peu d’organisation. Avertis au dernier moment, cette mobilisation hâtive avait très souvent dérangé leurs activités professionnelles. La plupart étaient des agriculteurs, des exploitants forestiers (NB : gomme de balata) des pêcheurs ou des chercheurs d’or. Pire, la mobilisation avait surtout posé des problèmes à l’ activité aurifère car elle avait capté une grande partie de la main-d’œuvre des placers. Les témoignages sont nombreux concernant des demandes d’exemption ou de dérogation de la part d’orpailleurs. La mobilisation fut difficile aussi car même si beaucoup étaient fiers de partir,  certains vécurent la mobilisation comme une contrainte pénible et partirent plus résignés que véritablement enthousiastes. La loi était sévère envers les insoumis (peines graves prévues); de nombreux guyanais sortent des communes éloignés (Saint-Georges, Sinnamary, Iracoubo, Approuague…). Les mobilisés guyanais devaient en outre se munir d’un nécessaire (NB: serviette, savon, couteau, ciseaux…) dont le coût était à leur charge avec la promesse d’un remboursement ultérieur. Ils devaient ensuite se rendre à la caserne Loubère qui était le quartier général de la mobilisation à Cayenne.

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    Caserne Loubère à Cayenne, QG de la mobilisation en 1914 (source internet)

    A Loubère, les conditions d’accueil étaient difficiles (manque de pantalons, de lits, de matelas, de draps…). La formation militaire reçue était vraiment sommaire. Le nombre de réformés pour diverses raisons (faiblesses physiques, maladies, etc.) était très important. Certainement de l'ordre de 35%. Dès l’arrivée à Saint-Nazaire, on déplorait déjà quelques victimes. Le voyage étaitt difficile (traversée de 7400 km par voie maritime). Le taux de mortalité dès l’arrivée était dû à l’affaiblissement général, au manque de préparation, aux maladies… Les soldats créoles (antillo-guyanais étaient finalement incorporés dans des régiments d'infanterie coloniale, les régiments des zouaves - on les appelera souvent "zouave" - et non pas dans des régiments métropolitains. Leur formation militaire était rapidement complétée, le plus souvent lors d'un séjour dans le Sud de la France. 

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    Avant la conflit, les préjugés coloniaux considéraient souvent le soldat créole, comme « très peu consciencieux, réclameur, paresseux, lent, maladroit et peu soigneux […] ». On prétendait aussi qu’ « il était très difficile de lui inculquer des habitudes militaires d’ordre et d’exactitude à cause de son indolence naturelle. ». Au final, ils ont tout de même été mobilisés et nombreux ont été envoyés sur différents fronts même si on peut remarquer que les soldats guyanais ont été peu incorporés dans les régiments techniques (artillerie, aviation, génie) et étaient plutôt de simples fantassins des régiments d'infanterie assez souvent en première ligne. Ils n'avaient qu'à de rares exceptions des tâches de commandement. Par contre, on note que des soldats antillais se sont retrouvés dans l'aviation, à bord de sous-marins...

      

    B) Des soldats guyanais qui se battent sur pratiquement tous les fronts

    En tout cas, dans les faits, d’après les témoignages des supérieurs et des diverses citations et récompenses militaires signalés dans le "Livre d'or du contingent de la Guyane", les soldats coloniaux, les Guyanais notamment, ont été "courageux" et bons aux combat; contrairement à ce que prétendaient les préjugés. Certes, les soldats guyanais n’ont pas été nombreux à être envoyés sur les fronts. On estime que sur environ 6000 hommes recensés, 2500 ont été mobilisés (NB: nombreux ont été réformés; taux de réfomés en comparaison avec la métropole) et environ 1800 soldats guyanais ont été envoyés aux fronts (NB : sur un total d'environ 32 000 combattants antillo-guyanais envoyés aux fronts). 

    Cependant, les Guyanais ont participé aux combats sur presque tous les fronts à partir de 1915 :

    - 40% des soldats guyanais ont été envoyés sur le front d’Orient, aux Dardanelles. Les besoins en hommes étaient importants là-bas pour défendre le détroit. Beaucoup de Guyanais ont donc été envoyés aux Dardanelles pour combler les besoins en hommes mais aussi pour des raisons climatiques (NB : les états-majors avaient essayé de prendre en compte les difficultés d'adaptation liées au climété pour des originaires de pays tropicaux ! Les étés aux Dardanelles étaient plus chauds cependant les hivers étaient très froids). Pour éviter les rudesses de l'hiver, les soldats étaient envoyés en hivernage dans dans camps du midi de la France.

    - On estime que 60% des Guyanais se sont battus sur les fronts de l’Ouest : - bataille de Champagne (sept.1915) - bataille de Verdun (février-décembre 1916). 2 soldats guyanais tombés à Verdun dont Augustin Thébia. - bataille de la Somme (juil.-nov. 1916).

    D’après les témoignages des supérieurs notamment, recueillis dans le Livre d’or du contingent de la Guyane, les soldats guyanais, souvent qualifiés de "zouaves" (parce qu'ils avaient tout compte fait intégré les armées coloniales avec beaucoup d'Africains dans leurs rangs, alors que cette expression devrait être réservée aux soldats africains), se sont battus avec courage et ténacité et parfois même avec zèle surtout pendant les batailles de 1916 et 1917. Certains ont même accomplis des actes de bravoure. Les témoignages rappellent par exemple qu’« ils fonçaient sur l’ennemi avec fougue ». On peut par exemple citer parmi tant d’autres : Agélas Suer, Beausite Gustave (qui a "montré du courage et du zèle"), Bernude Alphonse, Bureau, Castel Certains ont même participé à plusieurs batailles. C’est avec une certaine émotion mêlée d’admiration que les supérieurs parleront d’eux après la guerre. On peut d’ailleurs rappeler que d’une façon générale, les soldats noirs de l’armée coloniale française ont réussi à infliger de sérieuses pertes à l’armée allemande qui en feront d'ailleurs le reproche aux Français jusqu’à la Seconde Guerre mondiale…

     

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         Des Guyanais héroïques durant la Première Guerre mondiale : Hector-Emile BERNARD et Léon BECKER(source : Livre d'or du contingent de la Guyane)

     

    C) Des soldats qui subissent des souffrances physiques et psychologiques

    l Les violences et les souffrances de la Première Guerre mondiale ne faisaient pas de discrimination raciale. Ainsi, les poilus guyanais ont été confrontés et ont dû supporter les mêmes souffrances de la guerre de tranchée que les soldats d’origine européenne. S’il y a difficulté particulière à dégager est certainement celle liée au froid, il est vrai plus difficilement supportable pour les soldats antillo-guyanais (et autres indigènes). Comme nous l'avons dit plus haut, des efforts étaient faits pour les épargner des combats en période hivernale (entre décembre et mai) tandis que la plupart mourraient entre avril et novembre de chaque année. Il faut rappeler que beaucoup de soldats sont morts durant les combats (ex: Albert Eutrope le 26 mai 1915), suite à des blessures mais aussi à cause de maladies (dysenterie, paludisme, maladies pulmonaires). Dans les tranchées, ils vivaient dans des casemates dans des sols boueux, avec un manque d’hygiène et des pluies fréquentes; souffrant souvent de la faim et de l’ennui. Le manque d’hygiène était quasi intenable : avec les rats, les poux, les puces qui pullulaient… Et le froid même si les poilus guyanais en étaient relativement épargnés. Ils devaient supporter cette guerre industrielle, cette guerre métallique, subissant le pilonnage incessant des obus et parfois des gaz asphyxiants (toxiques). Les témoignages relatifs aux soldats guyanais au combat montrent qu'ils sont constamment sous le "feu ennemi"...

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    l Les soldats guyanais ont connu les mêmes violences extrêmes que les autres. Certains ont même connu « l’enfer de Verdun » comme Augustin Thébia ou Victor Robert Pulchérie, mineur de profession et incorporé dans le "3e régime de zouaves" en 1915. Il fut gravement blessé par un éclat d’obus au poignet gauche. Il reçut la croix de guerre avec palme et fut médaillé militaire en 1919. Le soldat Bernetel a quant à lui été amputé des orteils et du talon droit. Citons encore le soldat Fortuné qui a assuré ses missions « sous de violents barrages d’artillerie et un bombardement continuel » et qui a ensuite été courageux à Verdun, ou encore Gaspard Charles qui a été amputé des deux pieds (source : Livre d’or). Les témoignages sont parlants : les Guyanais ont subi l’épreuve du feu ! Mais ils "avançaient sous le feu de l'ennemi".

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      Des poilus nors dans les tranchées (source internet)

      

    Toutes les difficultés (voyage, éloignement de leur terre natale et de leurs proches, le manque de préparation, la peur et les difficultés liées au climat), n’ont pas empêché les soldats d’être de bons combattants. Ils ont été très courageux, défendant leurs lignes, leurs camarades, faisant des prisonniers ou détruisant le matériel ennemi… Ils se sont battus jusqu’au bout…Mais beaucoup ont été blessés et amputés: des bras ou des jambes…Ainsi, Pindard Eugène-Raphaéli est décédé des suites de ses blessures en juin 1915; ou encore le soldat Romanet. D’autres sont morts dans des conditions de bravoure comme le capitaine Bernard ou encore le soldat Becker (lieutenant) qui se sont signalés à plusieurs reprises pour des actes de bravoure relevant de l’héroïsme(NB lire le Livre d’or sur ces deux soldats).

    l Des soldats qui ont fait leur devoir et qui ont tenu - Les soldats guyanais avaient droit comme leurs homologues métropolitains à des permissions mais les durées étaient relativement courtes ne permettant pas un retour en Guyane. Beacoup de permissionnaires créoles dont les Guyanais ont été accueillis au Foyer colonial de Paris créé en 1915 (grâce au sénateur Bérenger et au député guadeloupéen Candace). A partir de 1917, les conditions de vie des soldats sont améliorées pour soutenir le moral. Les soldats créoles obtiennent alors un congé colonial de 30 jours voire de 60 dans certains cas en plus de 6 à 7 semaines de voyage. Mais de cela, seuls quelques rares guyanais ont pu profiter. - Comme les poilus métropolitains, les poilus guyanais ont mené cette guerre par obligation (peines sévères pour les insoumis et actes de lâcheté ou manque de combativité), par devoir patriotique et pour montrer leur attachement à la mère patrie mais ils ont aussi pu tenir sur le front grâce aux liens d’amitié, à l’esprit de camaraderie et de solidarité; notamment des jeux et des chants créoles en pensant aussi à leurs familles (mères, femmes, enfants…), même si les courriers qui partaient étaient rares (acheminement long compte tenu de la distance (7400 km)). Il faut noter que la censure et le bourrage de crâne cachaient toutes les horreurs de la guerre à l’époque.   

          

    2- Les contributions et efforts des civils guyanais à l'arrière et leurs difficultés

     

    A)  Une mobilisation morale, économique et financière

     

    l La mobilisation morale

    Les Guyanais du fait du sentiment d’indéfectible attachement qui les attachaient à la France, malgré de nombreux complexes étaient dans un élan patriotique comparable à celui de la métropole prêts à soutenir la métropole comme par exemple au cours de courriers écrits au gouverneur, par des motions d’attachement, lors de fêtes, à la messe; lors de cérémonies ou de pots organisés lors du départ des jeunes conscrits.

    l La contribution économique : l’espoir de l’or et du rhum 

    Durant la Grande Guerre, la Guyane n’échappe pas à la logique d’une guerre totale. Sur le plan de la production économique, le gouvernement avait misé sur deux productions : l’or et le rhum; l’or des placers « pour avoir des canons, des munitions, du crédit, la victoire », l’or nécessaire aux paiements américains des dettes envers les Américains.   

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    Mais cet espoir retombe vite en raison du manque de main-d’œuvre. La production aurifère chute : elle est passée d’environ 2800 kg en 1912 à environ 2200 en 1918 et la chute se poursuivra les années suivantes pendant l’entre-deux-guerres. -L’autre production est le rhum nécessaire à plusieurs titres pendant le conflit (il soulage de nombreux maux et entrant dans la composition de la poudre B). La production de rhum a donc connu une croissance importante pendant la guerre. La culture de la canne à sucre qui avait toujours été relativement peu importante se développe et pendant la guerre la Guyane comptera une vingtaine de distilleries dont 16 sur l’île de Cayenne. Les exportations de rhum vers la métropole explosent entre 1917 et 1919 passant de 586 à 14 000 hectolitres !

     

    l La mobilisation financière

    A côté de la mobilisation morale, le patriotisme des Guyanais se manifeste aussi concrètement par des efforts financiers. Ainsi dès le début du conflit, on assiste à l’ouverture d’une souscription officielle pour les blessés de guerre baptisée « Ambulance et Assistance Coloniales ».  Ou on voit encore la population guyanaise qui participe à des collectes comme l’œuvre de l’ « Orphelinat des Armées ».

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    Extrait du Journal officiel de la Guyane française, 1915, archives départementales

    Les habitants participent aussi à des plusieurs emprunts nationaux et convertissent parfois leur épargne en achat de bons du trésor.

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    Appel à la population pour l'emprunt national en 1917, Journal officiel de la Guyane française

      

    La métropole accentuera ses demandes à partir de 1917 au fur et à mesure que la guerre s’éternisera. Nous pouvons citer l’  « appel à la population »  par le gouverneur Barre pour un emprunt national de novembre à décembre 1917. « […] Le devoir du Français qui n’a pas pu aller au feu est de donner à ceux qui combattent, souffrent et meurent, toute l’aide matérielle et morale qui est en son pouvoir. Il doit contribuer généreusement à l’effort financier considérable imposé à la Patrie et qui nécessite un nouvel emprunt. A ce devoir absolu, impérieux, la Guyane ne saurait faillir. […] ». Les vieilles colonies ont contribué à un effort financier d’environ 110 millions de francs (66 millions pour les caisses du Trésor et 44 millions pour les banques).  

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    B) Des difficultés quotidiennes importantes pour les Guyanais à l’arrière 

    Des pénuries et une inflation terrible La guerre a provoqué une dégradation des conditions de vie des Guyanais. En fait, elle a appauvri la grande majorité des Guyanais, à part ceux qui faisaient du commerce. Cet appauvrissement général des Guyanais est prouvé par les nombreuses demandes d’assistance. On a assisté à ce moment à une augmentation de certains impôts et une inflation jamais vue : les prix des denrées alimentaires de première nécessité augmentent fortement : le couac voit par exemple son prix tripler entre 1914 et 1920 tandis que le prix de la boîte de lait a quadruplé. Le manque de main-d’œuvre entraine un début léger du salariat des femmes guyanaises.

    Se tourner vers d’autres partenaires. Pendant la PGM, le commerce transatlantique est très difficile en raison de la guerre sous-marine à outrance menée par l’Allemagne. La Guyane, qui ne produisait quasiment rien pendant la guerre et importait quasiment tout (NB : elle était presque totalement fournie par la métropole) doit alors se tourner vers d’autre partenaires. En fait, il s’agit surtout des pays voisins du continent américain en particulier le Brésil, le Guyana, Trinidad et surtout les Etats-Unis. De ses pays, elle importe des denrées alimentaires, du matériel divers, du pétrole...Les Etats-Unis sont devenus le principal fournisseur de la Guyane et ont comme remplacé la France et l’Europe à ce moment. Mis à part l’or, les quelques exportations (rhum, gomme de balata, d’essence de bois de rose, cacao) sont bien maigres au regard des importations. En outre ces productions diminuent pendant la guerre. Un des défis majeurs pour la Guyane est alors de parvenir à l’autosuffisance alimentaire aidée par les fonds coloniaux. Le but était de développer l’agriculture pour les besoins locaux et parvenir à limiter les importations. En fait, les résultats ont été très médiocres.  

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                                  résumé sonore

    Retenir                              

    Les soldats guyanais ont été mobilisés à partir de mars 1915 et environ 1800 ont été envoyés sur les fronts Est et Ouest; enthousiastes ou résignés mais fiers d'accomplir leur devoir patriotique. Bien que la contribution de la Guyane en hommes fut modeste; contrairement à ce que qu'affirmaient les préjugés, les poilus guyanais se battirent avec courage et vaillance ; s'illustrant parfois lors de plusieurs batailles et infligeant des pertes importantes à l'ennemi.

    Ils connurent les mêmes souffrances et les mêmes blessures physiques et psychologiques que les soldats métropolitains. Ils ont tenu malgré leur manque de préparation, leurs peurs et difficultés, grâce aux liens d'amitié et de solidarité sur les fronts, en pensant à leurs familles et au retour sur le sol natal.

     A l'arrière, la population guyanaise a mobilisé ses forces morales et financières notamment sous forme d'emprunts nationaux, d'achats de bons du trésor, etc. Cependant l'espoir mis par le gouvernement sur l'or fut déçu car la diminution des exportations d'or débuta pendant la Première Guerre mondiale. Certes, il y eut un essor de la production de rhum mais la guerre provoqua surtout d'importantes difficultés commerciales, obligeant la Guyane à se tourner vers des pays voisins comme le Brésil et surtout les Etats-Unis.

    La situation révélant alors la forte dépendance alimentaire de la colonie et nécessitant le besoin de développer l'agriculture vivrière pour tenter de parvenir à l'autosuffisance alimentaire

    D'une façon générale, les difficultés créèrent des pénuries, une inflation importante et un quotidien difficile pour les Guyanais, voire même la misère pour certains.